RDC: PPI documente 27 nouveaux cas de violations et abus des droits des journalistes et DDH dans le seul mois de décembre 2022

L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) a documenté vingt-sept (27) nouveaux cas de violations et abus des droits des journalistes et Défenseurs de Droits Humains (DDH) assortis d’un cas d’assassinat, dans le seul mois de décembre, soit du 1er au 31 décembre 2022.

Dans son rapport rendu public, PPI indique que parmi ces cas figurent celui de Goma où a été notifié le cas d’arrestation par la police de 7 journalistes en pleine couverture médiatique d’une manifestation contre l’agression de la République démocratique du Congo(RDC) par les rebelles du M23 appuyé par le pays voisin le Rwanda.

Cette organisation de défense des droits humains, laisse entendre qu’un acteur de la société civile a tué par les présumés ADF dans le village Otemabere en territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri, tandis que quatre (4) autres de la Nouvelle Société Civile Congolaise ont été tabassés par la police au Kasaï Central.

A ces cas s’ajoute celui de dix (10) militants du mouvement citoyen Lucha arrêtés à Tshikapa dans la province du Kasaï le jeudi 29 décembre 2022, alors qu’ils étaient en sit-in au bureau du gouvernorat pour réclamer à la société EDC l’annulation du système location de compteurs d’électricité et l’octroi du courant à un prix abordable.

“Selon les informations fournies à PPI, cette société vend un compteur à chaque abonné qui le désire au prix de 500 USD (cinq cent dollars américains) et perçoit encore chaque mois 8 USD par abonné comme frais de location du même compteur; ce que les activistes trouvent injuste et, par conséquent, en réclament la suppression. C’est ainsi qu’ils ont organisé un sit-in devant le cabinet du gouverneur mais malheureusement, dix d’entre eux ont été arrêtés par la police. Il s’agit de Joël Minga, Alfred Malu, Marius Kabasele, Faustin Tshilumba, Gaston Ntumba, Robert Ndaye, Samy Tshisambi, Salem Mutoto, Fiston Gomez Kalonji et Papy Mbaya. Ils ont été relâchés tard dans la soirée du même jour, après des alertes et des dénonciations des organisations de défense des droits de l’Homme qui ont exigé leur libération”, Indique PPI dans ce même rapport rendu public que Jambordc.info a exploité ce samedi 15 janvier 2023.

Dans ce même document, cette structure de défense des droits humains note qu’à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, le président de la société civile du Sud-Kivu et trois autres de ses collègues sont sous menaces depuis la déclaration suspendant toute collaboration entre leur structure et le gouvernement provincial déchu par l’Assemblée Provinciale et réputé démissionnaire.

“Menaces contre Adrien Zawadi et 3 de ses collègues à Bukavu: Président du bureau de coordination de la société civile au Sud-Kivu, Adrien Zawadi ne cesse de recevoir des menaces depuis que la société civile a rendu public une déclaration suspendant toute collaboration avec Théo Ngwabidje et tous les membres de son gouvernement du fait qu’ils se maintiennent au pouvoir alors que l’assemblée provinciale leur a retiré la confiance depuis le 24 novembre 2022”, Poursuit PPI.

Toujours à Bukavu, le cabinet de Maitre Georges Musongela, l’un des députés provinciaux initiateurs de la motion de censure ayant conduit à la déchéance du gouverneur Théo Ngwabidje, a été vandalisé et des biens de valeurs emportés.

Il en est de même pour ses collègues avec qui il partage la même lutte. Avocat en même temps, son cabinet situé à Labotte a été cambriolé la nuit du 11 décembre 2022.

Rédaction

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