RDC : Calendrier électoral, le flou persiste

Le nœud de la crise actuelle en République démocratique du Congo est la date précise sur la tenue de l’élection présidentielle. Un grand flou règne au tour de la publication du calendrier électoral.

Devant les représentants des pays partenaires étrangers de la RDCongo en matière électorale, en juillet dernier, le président de la Ceni, Corneille Nangaa, avait déclaré que le scrutin n’aurait « probablement pas » lieu en 2017, sans toutefois fixer une nouvelle échéance.

Estimant que tout ce qui bloquait la machine de la CENI, notamment la mise en place du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) venait d’être balisé, le vice-président de la centrale électorale, Norbert Katintima avait annoncé la publication du calendrier électoral au mois d’août, après évaluation du processus électoral.

Elodie Ntamuzinda, membre de la plénière de la Ceni, en séjour au Sud-Kivu, a annoncé qu’à la fin du mois d’aout débuterait l’évaluation dudit processus à la fin de laquelle, un calendrier consensuel devra être publié.

Les partenaires internationaux, en l’occurrence l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), afin de souligner « l’urgence » de la publication du calendrier, a dépêché à Kinshasa, du 6 au 10 août, son directeur des affaires politiques, le Cana do-Camerounais Georges Nakseu Nguefang.

Il avait rencontré le Premier ministre, Bruno Tshibala et Norbert Basengezi, le numéro deux de la Ceni, qui lui a promis une publication « rapide » dudit calendrier.

En réalité, personne ne veut endosser seul la responsabilité de ce document ultrasensible. La Ceni souhaite s’appuyer sur un « comité d’experts internationaux », en cours de formation, émanant de diverses organisations (OIF, ONU, UE, UA, SADC…), souligne Jeune Afrique.

Mais, estimant que l’élaboration d’un calendrier électoral relève de la souveraineté nationale, l’OIF ne veut pas s’en mêler directement.

Ceci conduit à des questionnements sur l’acteur principal du jeu. L’opinion s’interroge si la majorité au pouvoir veut réellement organiser l’élection présidentielle ou non. Et l’Opposition, censée exercer une pression sur le pouvoir continue à connaitre un schisme lamentable.

Jean-Marie Mulume

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