Karibu Jeunesse Nouvelle peint un tableau sombre de la situation des droits humains au Sud-Kivu

L’association Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN) vient de rendre public des résultats d’enquête effectuée sur les cas de violation des droits humains dans la ville de Bukavu en particulier et en province du Sud-Kivu en général. Dans ce rapport publié ce samedi 26 septembre 2020 dans une réunion de monitoring, KJN fait allusion aux violations des droits à l’intégrité physique, aux violations à la vie, à la liberté et à la sécurité des personnes ainsi que les violations basées sur le genre.

D’après la Présidente de Karibu Jeunesse Nouvelle, Madame Jolly Kamuntu, la situation des droits humains de Mai en Juillet 2020 a été caractérisée par les arrestations arbitraires, les tracasseries, les rançonnements, les pillages et les assassinats des personnes dans la ville de Bukavu et dans certains territoires du Sud-Kivu.

« De Mai en Juillet 2020, on a répertorié une dizaine des cas dans la ville comme dans les territoires d’une manière quantitative. Dans le territoire d’Idjwi par exemple, on ne sait pas compter le nombre des femmes qui sont marginalisées et tracassées par les policiers et les militaires au niveau du marché. Comme à Fizi aussi on a réenregistré des cas comme celui de Kipupu où il y a eu des violations des droits humains etc. » a-t-elle indiquée.

Notre source pense que ces cas de violation des droits humains sont causés par des mouvements des groupes armés nationaux et étrangers et l’impunité qui selon Jolly Kamuntu est devenue la règle au détriment de la justice qui est devenue l’exception en République démocratique du Congo.

Eu égard à cette situation, l’association Karibu Jeunesse Nouvelle vient de mettre sur pied un centre de monitoring des droits humains, ceci pour renforcer les capacités des organisations des jeunes afin de dénoncer ces violations et interpeller ces organisations sur leur l’implication dans l’instauration de la sécurité en province.

Pour prévenir efficacement à ces tels actes, KJN recommande au gouvernement congolais de fermer des cachots de l’Agence nationale des renseignements du Sud-Kivu, qui reste un lieu où certains abus sont observés. Elle demande également à l’Etat de renforcer des capacités de ses agents sur le respect et l’application de différents instruments juridiques nationaux et internationaux garantissant la protection et le respect des droits humains.

Signalons que cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Mise en place d’un centre de monitoring des droits humains et renforcement des capacités des organisations des jeunes du Sud-Kivu sur le plaidoyer » exécuté par Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN).

Elie Bigaba, JRI

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