Journée mondiale de la santé: Le bien-être est un tout à dissocier au grand risque

Sommes nous capable de repenser un monde où chacun a un accès à un air pur, à l’eau et à la nourriture ? Un monde dans lequel les économies privilegient la santé et le bien-être ?, L’humanité célèbre la Journée mondiale de la santé ce 7 avril.

Sous entendu comme un état de complet bien-être social, mental et physique et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité, la santé est donc conçue comme une grande richesse. Cependant, à Bukavu au sud-kivu en République démocratique du Congo, les habitants piétinent sans remords les aspects nécessaires pour un équilibre sanitaire voulu.

Sur le plan social, ces personnes ne soignent pas leurs relations interpersonnelles. A cela s’ajoute leur façon moins souhaitée de réagir face aux institutions ainsi qu’aux règles et normes sociales établies.

“Moi je suis déjà étonnée par les comportements de certaines gens. J’ai deux voisins par exemple. L’un du dessus et l’autre du dessous. Celui d’en bas passe toutes les nuits à tambouriner entrain de prier, nous autres nous ne fermons même pas l’oeil faute de ses vacarmes”, nous a confié Mado Bisimwa une maman rencontrée à Nyawera à Bukavu en commune d’Ibanda et interrogé à ce sujet.

 

“Celui d’en haut lui c’est sont les odeurs des ses déchets que nous respirons vu qu’il les pose prêt de chez moi. Il a déjà nié de s’abonner aux agences d’évacuation sous prétexte qu’elles sont chères, et alors c’est à nous de subir les nauséabondes odeurs de ses ordures et cela jusque quand il se décide seul de les évaluer” poursuit cette habitante de Muhungu.

Sur le plan mental, ces personnes ne surmontent pas les tensions normales de la vie en accomplissant un travail productif et contribuer ainsi à la vie de la communauté.

Rencontré sur la route à la place dite Mobile à Bukavu assis, Juvenal Wasso nous confirme qu’il est là parce qu’il n’a pas où aller.

“Moi j’ai déjà cherché le travail sans succès. Là où j’étais chef de chantier mes collègues m’avaient combattu par jalousie, j’étais tombé malade presqu’à mourir. Et jusqu’aujourd’hui même si je cherche le travail comment, je ne peux pas le trouver, je suis déjà trop désespéré. Ma femme m’a déjà quitté à cause de ces problèmes financiers, avec 8 enfants même vous, êtes-vous sûre que je peux vraiment m’en sortir?” Fini par mentionner avec voix tremblante de peine ce papa vivant à Panzi âgé de cinquante ans revolue.

Sur le plan physique, les exercices notamment de musculation, cardiovasculaire ou même d’équilibre gardent le corps fort et en santé. Cependant, plusieurs habitants ont élu pour une sédentarité remarquable caractérisée par des heures devant la télévision, le déplacement frequent en engin roulant et autre comme affirment certains observateurs.

Face à ce déséquilibre vital, la santé accomplie est-elle encore possible en ce 21ème siècle ? Les villes sont elles vivables et où les populations ont la maîtrise de leur santé ?, Difficile de l’affirmer nous confie docteur Lorienne Museme. Pour ce médecin de l’hôpital Byaene à Bukavu, les habitants font face actuellement à plusieurs problèmes sur divers plans qui ont un impact négatif sur leur santé. Elle cite les besoins de base (la nourriture, l’eau, l’électricité, le transport,…) que la population satisfait à peine par exemple, la situation sécuritaire, la conjoncture actuelle.

Que faire donc pour maintenir sa santé saine?

Museme fait allusion à la résilience principalement. Pour elle, plusieurs personnes sont frappées par les épreuves brutales de la vie à différents niveaux. Mais, l’important n’est pas de rester par terre mais de se relever pour un avenir rayonnant.

“Si la population tenait cela à coeur elle vivrait longtemps et aurait moins de problèmes de santé parce que ces derniers sont en général causés par les difficultés de la vie. Ils doivent privilégier de manger équilibré(privilégiant les fruits, légumes, l’eau) pour éviter les problèmes de santé dus au mauvais régime. Ils doivent prioriser les exercices physiques, un temps suffisant de sommeil, éviter de fumer et limiter considérablement la consommation d’alcool”, renchérit cette professionnelle de santé.

Considérée comme une richesse, plusieurs observateurs pensent donc qu’il ne suffit pas d’avoir la santé mais il faut surtout savoir la conserver.

Signalons que, l’humanité célèbre la journée mondiale de la santé le 07 avril de chaque année.

Joyce Kalumuna

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