Des policiers ont été déployés mardi 19 décembre dans la matinée autour de la résidence de l’opposant Jean Paul Lumbulumbu qui a enjoint sa voix à celle du Rassemblement de l’opposition pour une manifestation réclamant les élections et le départ du président Joseph Kabila avant le 31décembre, date de la fin de son deuxième et dernier mandat, lui accordée par l’accord de la Saint Sylvestre.
L’opposant isolé avec sa famille dans sa résidence de Himbi à Goma, avoue avoir passé un mauvaise quart d’heure ce mardi.
« C’est depuis 5heures du matin, ce 19-12-2017, que des agents de l’ANR sillonnaient les alentours de ma résidence située à Himbi et vers 6heures, une jeep de 10 policiers a posté juste devant ma résidence. C’est suite au mot d’ordre de soutien que le PLD a lancé pour la marche prévue par le Rassop pour demander le départ du Président Kabila », affirme Lumbulumbu.
A l’en croire, les éléments de la police ont empêché toute la maisonnée de sortir.
« (…) ces policiers ont passé toute la journée devant ma résidence pour quitter vers 16heures », soutient-il et de renchérir « Nous condamnons très fermement cette nième violation des droits et libertés des citoyens. La liberté de circulation, la liberté de manifestation sont des droits garantis par la constitution ».
Ce énième cas de violation des droits et libertés des citoyens, rallonge la liste de répression des manifestations publiques à Goma dans la province du Nord-Kivu.
Pour avoir interdit la marche pacifique prévue par la fédération du PLD Goma le 08-12-2017, le PLD a traduit le maire de la ville de Goma en justice.
Un dossier judiciaire a été ouvert à sa charge au parquet général de Goma et sous RI 130/PG/MA et il a été entendu sur procès-verbal le mercredi passé. Le PLD poursuit l’autorité urbaine pour violation de l’article 26 de la constitution et 180 du code pénal congolais livre II.
Eugide Abalawi Ndabelnze