Eudoxie Maswama (Magistrat) : « La problématique liée à la maitrise du DIH se pose dans le chef des magistrats appelés à en réprimer les crimes »

Les participants se disent satisfaits du contenu du séminaire portant sur le droit international humanitaire (DIH) organisé à Bukavu par le Comité international de la croix-rouge (CICR) à l’intention des magistrats du Nord et Sud-Kivu et du Haut-Katanga. Ils l’ont révélé à la clôture des travaux survenue ce 19 avril au Mont-Kahuzi en commune d’Ibanda.

Pour eux, la nécessité de cette formation s’explique par le fait que la maitrise du DIH se pose avec beaucoup d’acuité dans le chef des magistrats appelés à réprimer les crimes.

« La problématique liée à la maitrise du droit international humanitaire qui est pratiquement un droit nouveau et au recours des traités pertinents en cette matière du droit international coutumier ainsi que du droit international du droit de l’Homme se pose vraiment avec beaucoup d’acuité dans le chef des magistrats appelés à réprimer ces crimes. D’où la nécessité de cette formation qu’a organisée le CICR, gardien et promoteur du DIH », renseigne Eudoxie Maswama, magistrat et participante au séminaire.

La tenue de ces assises a également contribué au renforcement de capacités des participants. Ce qui les pousse  à exprimer leur gratitude à l’organisateur et à leur hiérarchie.

« Nous pouvons nous dire satisfaits à l’issue de cette formation qui a eu pour mérite le renforcement de nos capacités dans ce domaine aussi vaste qu’important, le domaine du DIH. En conséquence, nous adressons nos remerciements au CICR pour la tenue et l’organisation de ces assises et pour le choix porté sur les différents intervenants qui ont été à la hauteur de leur tâche. Aussi, nos remerciements à la haute hiérarchie de la magistrature qui nous a permis de bénéficier de cette formation », poursuit-elle.

Constatant l’immensité de la matière du droit international humanitaire, les participants ont émis les vœux de voir le CICR tenir d’autres séances à leur intention mais aussi en faveur des auxiliaires de justice.

 « D’une part, nous sollicitons la tenue des autres ateliers de ce genre pour la remise à niveau ou le renforcement de capacités des magistrats et aussi pour l’échange d’expériences après la mise en pratique de ce que nous venons d’apprendre. D’autre part, nous sollicitons la formation des auxiliaires  de justice, en l’occurrence les médecins légistes surtout en matière des violences sexuelles et d’enfants en conflit avec la loi, dans la mesure où dans notre pays, nous ne disposons pas encore d’un institut médico-légal », souhaite-t-elle.

Les participants ont pris l’engagement de restituer à leurs juridictions respectives afin que leurs collègues qui n’ont pas bénéficié de cette formation en fassent une bonne lecture et application.

Jean-Marie Mulume

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