Désactivation des enseignants : Francine Muyumba adresse une question orale avec débat au ministre de l’EPST sur la légalité de sa décision

C’est la semaine dernière que le ministère de l’enseignement primaire secondaire et technique, EPST, a dans un message phonique demandé aux inspecteurs principaux provinciaux, IPP, de procéder à un contrôle physique dans différents établissements scolaires de la république afin de se rendre compte de la présence ou non des enseignants. Après cette démarche, le ministère de tutelle recommande la désactivation de la liste de paie de tous les enseignants absents de leur lieu de travail.

Après cette sortie médiatique du ministère de l’EPST, plusieurs voix condamnent cette façon d’agir du gouvernement central qui selon les uns et les autres au lieu de trouver des solutions autour d’une table de négociation vire à vive allure dans les intimidations.

Cette fois c’est au niveau de la chambre haute du parlement que cette question rebondie. La sénatrice Francine Muyumba qui est membre du Front Commun pour le Congo, FCC, voudrait aussi comprendre le fondement légal qui a animé le ministre de l’EPST pour prendre cette décision.

C’est à travers une question orale avec débat qu’elle adresse à Tony Mwaba sur « le remplacement des enseignants grévistes par des nouvelles unités » tel qu’annoncé par son ministère.

Selon les propos receuillis par nos confrères de Radio Okapi, la sénatrice Muyumba estime que le droit de grève est « constitutionnel » et que les grévistes ne peuvent en aucun cas être sanctionnés ni remplacés par de nouvelles unités :

« Vous êtes tous sans ignorer que les droits de grève des travailleurs est garanti en vertu de l’article 193 de la loi de 2016 portant statut des agents des carrières de services publics de l’Etat. Alors, le ministre doit nous dire s’il y a grève au sein des établissements d’enseignement public d’enseignement primaire, secondaire et technique. Il doit aussi éclairer la chambre haute du Parlement. Il doit également nous dire sur les revendications des enseignants grévistes et ensuite, éclairer notre chambre sur le cadre légal de sa décision ».

Pour elle, l’objectif de cette question orale est d’annuler la décision du ministre Tony Mwamba.

« Nous espérons que le Sénat va juger recevable cette question, considérant l’urgence et la nécessité. L’objectif est d’obtenir l’annulation de ces décisions par le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Car, jusqu’à présent, nous considérons que cette décision est illégale et elle ne cadre pas avec les lois de la République en la matière », a-t-elle précisée.

Pour rappel, c’est depuis le 04 octobre que la rentrée scolaire a été lancée sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, malheureusement elle n’a été effective que dans les écoles privées et les vacances continuent pour les élèves des écoles publiques et certaines conventionnées.

Retenez que les enseignants revendiquent la majoration de leur salaire, la suppression des zones salariales et la prise en compte des nouvelles unités et bien d’autres.

Rédaction

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