Bukavu : Des enfants mineurs utilisés à des fins politiques

Estil  légal pour des enfants mineurs des participer à des manifestations politiques ?

Cette question fait polémique depuis le début de la présentation des projets des sociétés des candidats au poste de gouverneurs de la province du Sud Kivu où  l’on identifie des enfants mineurs comme partisans de certains candidats.

Des drapeaux aux couleurs des partis politiques en main accompagnés de danses et chants traditionnels en l’honneur des candidats. Parmi les partisans on remarque une forte présence des enfants mineurs,  l’esplanade de la Poste recouvert des banderoles et effigies des candidats gouverneurs ; toutes les batteries en marche pour l’honneur des heureux candidats.

Est-ce pour gonfler les rangs des participants ?

Qu’il s’agisse de l’arrivée d’une autorité publique ou politique, il est particulièrement inquiétant de constater que des enfants mineurs sont ordonnés de façon délibérée  et opportuniste pour participer à des manifestations.

Au vue de leur position vulnérable, les enfants sont la cible facile qui prête à la manipulation des politiciens. En échange de petites sommes, ils se livrent à des actes de quelque nature soient-ils. Devrait-on retenir, ici, que des enfants majeurs ou mineurs vivant dans la rue en profitent pour se font confondre dans les groupes pour une forte smobilisation.

En cause, la pauvreté, le chômage, les conflits, les intérêts égoïstes, la recherche des frais scolaires, toute une myriade de facteurs à la base.

Sont-ils à l’abri des conséquences ? Certainement non. Bien d’enfants qui rejoignent le rang des partisans lors des rassemblements ou des manifestations politiques ne sont pas à l’abri des conséquences qui surgissent et parfois tragiques. Lorsqu’il s’agit des manifestations politiques des partis opposés au pouvoir et que l’autorité politico-administrative soit obligée de recourir aux services de l’ordre pour réprimer les manifestants.

Tout se passe au grand silence des organisateurs et des dirigeants.

D’aucuns se demandent si les textes légaux régissant les partis politiques au pays consacrent une telle pratique devenue coutume au Sud-Kivu. L’implication des agences nationales et internationales de protection d’enfance s’avère indispensable pour une réponse adéquate à cette crise.

Destin Balungu

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