Bukavu: 4 fœtus jetés dans un mois à Ibanda, des organisations des droits humains haussent le ton

La pratique d’abandon de fœtus dans des caniveaux s’intensifie ces derniers temps au quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda.

Le dernier cas en date est celui du 7 octobre 2022.

Selon nos sources, un fœtus a été retrouvé le 7 octobre dans le collecteur Luziba au quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda pendant que le 15 août dernier deux autres ont été jetés toujours dans le même collecteur.

Contacté ce samedi 8 octobre, Samy Mulemangabo activiste de droit de l’Homme et membre de l’organisation des jeunes pour la paix et le développement regrette de voir que les gens ont perdu le sens d’humanisme, pourtant la vie est sacrée et l’article 16 de la constitution du Pays reconnaît le droit à la vie à chaque être.

Ce dernier rappelle la population que l’expulsion de grossesse ou avortement provoqué est une infraction pénale et la loi réprime ce meurtre.

“Nous invitons ici le service public et judiciaire à s’impliquer activement pour que cette situation soit endiguée et que les coupables répondent. Nous appelons aussi à la population du Sud-Kivu et de la ville de Bukavu en particulier à la prise de conscience et de responsabilité. Nous connaissons tous très bien que la vie humaine est sacrée et aucun motif ne doit justifier l’avortement provoqué si c’est n’est que dans des cas extrêmes où la loi prévoit un avortement sécurisé notamment dans le protocole de Maputo à son article 14 que le Pays a ratifié bien qu’avec réserve jusque-là”, Explique-t-il.

Et d’ajouter ;

“Nous avons constaté que les gens ont perdu les sens de l’humanisme, des bonnes moeurs. Le non encadrement des jeunes est entrain de pousser ces derniers à des rapports sexuels non protégés et occasionnent des grossesses indésirables. Étant incapables d’en prendre soin, ceux-ci coopèrent avec les porteuses pour s’en débarrasser même si cela pêche contre le droit à la vie”.

Mulemangabo recommande la vulgarisation du système éducatif, l’encadrement des jeunes et l’éducation sexuelle pour éviter tant soit peu ce fléau. A la justice notre source demande de bien diligenter les enquêtes dans des tels cas pour punir sévèrement les auteurs des ces actes ignobles.

Deo kulila.

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