Au centre interdiocésain de Kinshasa où se poursuivent les négociations politiques sous les auspices de la Conférence épiscopale nationale du Congo, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jean-Marc Kabund A Kabund a claqué la porte, ce lundi 20 mars, séance tenante.
Il accuse la Majorité présidentielle (MP) d’être à la base du blocage pour que les négociations ne puissent aboutir, s’en tenant au mode de désignation du premier ministre par liste ; un stratagème de tout bloquer.
« J’ai claqué la porte des négociations pour une raison que j’estime fondamentale. Il vous souviendra que nous avons passé plus de trois mois à cause d’un sujet si simple résolu dans l’accord, la fameuse politique sur le mode de désignation du premier ministre. Les évêques nous ont demandé d’accepter que le nouveau leadership du Rassemblement discute avec le Président de la république. Nous avons pensé que c’était une voie de sorite mais nos amis de la MP sont venus avec d’autres stratagèmes pour bloquer la signature de l’arrangement particulier et de l’accord », a-t-il vitupéré
Pour sa part, la MP estime que cette décision du secrétaire général de l’UDPS est une manœuvre de dissuasion sans incidence et qu’il cherche à imposer une pensée unique au cours des négociations.
« C’est une manœuvre d’intimidation sans incidence réelle sur la suite des événements. Il vient de quitter les négociations mais le chef de la délégation, Félix Tshisekedi est là. Les négociations sont des échanges interactifs et non unidirectionnels. Lorsque vous n’êtes pas d’accord avec les points de vue de l’autre, vous ne quittez pas la salle, vous essayez de le convaincre », a contesté André Atundu, cadre de la MP.
A noter qu’en dépit du départ du secrétaire général de l’UDPS, les travaux se sont poursuivis au centre interdiocésain avec la participation de toutes les parties prenantes.
Jean-Marie Mulume