Insécurité à Kalehe : La société civile plaide pour le renforcement des éléments de l’ordre son entité

Après plusieurs cas d’insécurité grandissante enregistrés dans le territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu, le Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe (CCTSC) demande à la hiérarchie militaire de renforcer les éléments FARDC dans le territoire et poursuivre avec les opérations de traques des malfrats pour limiter les violences, asseoir l’autorité de l’Etat, sécuriser la population et ses biens tout en évitant les violations des droits humains. Il invite aussi l’Etat congolais à envisager le recrutement des jeunes des populations riveraines du Parc National de Kahuzi Biegga (PNKB) comme gardes parcs pour la bonne protection de ce patrimoine mondial. Ceci pour restaurer la sécurité dans le territoire de Kalehe. Cette structure citoyenne l’a dit dans une note de plaidoyer sur la situation sécuritaire du territoire de Kalehe adressée au gouvernement congolais et ses différents partenaires, et dont une copie est parvenue à Jambordc.info ce lundi 05 Avril 2021.

Dans ce document, le CCTSC appelle certains chefs coutumiers à éviter la rétribution de terre avec comme objectif de prévenir les conflits fonciers et autres conséquences pour la cohabitation pacifique et faire respecter le message de paix lancé par le chef de l’Etat congolais, afin de restaurer la sécurité dans cette partie de la province du Sud-Kivu.

« Nous ne pouvons pas manquer de signaler que le grand problème de la présence de peuple autochtone “Pygmée” réclamant la terre et leur prise en charge, et une autre partie du PNKB est occupée par les groupes armés (Raiya Mutomboki, Le Nyatura, certains éléments résiduels du CNRD, etc) détruisent le PNKB à travers l’exploitation des ressources naturelles à Bitera, Binjuwiri et Kakongolo/Chimooto », laisse entendre le Cadre de Concertation Territorial de la société civile de Kalehe.

Le CCTSC fait savoir que cette exploitation de ressources naturelles dans cette contrée, est à la base des actuels affrontements de Chikoma/Katasomwa depuis jeudi 01 Avril 2021 dans le groupement de Mubuku, chefferie de Buhavu, ayant comme conséquences des morts et des blessés, déplacement massif des populations de Katasomwa, Chitebeka, Murenzo, Chirimiro, Mushunguli et Chigoma. Une situation qui selon cette structure citoyenne, met en cause les activités scolaires dans ces entités avec plusieurs autres dégâts et violations des droits humains.

Dans cette même note de plaidoyer, son concepteur demande par ailleurs aux leaders communautaires de Kalehe, de sensibiliser les populations d’avoir confiance et soutenir les services de sécurité en dénonçant toujours les malfrats. Aux humanitaires de venir en aide en vivres et non-vivres aux populations victimes de ces atrocités.

Le CCTSC invite également la Monusco et autres partenaires de l’Etat congolais, d’accompagner et appuyer l’organisation d’un dialogue social des toutes les parties prenantes dans le territoire de Kalehe.

Moïse Aganze

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