« En fonction de quoi le PPRD voudrait à lui seul prendre la Présidence de l’Assemblée nationale, la Primature et encore le Sénat ? » Ephrem Iragi (AFDC)

Au cours d’une interview exclusive accordée à Jambordc.info ce lundi 27 Mai 2019, Ephrem Iragi Porte-parole provincial de l’Alliance des forces démocratiques du Congo, AFDC, s’indigne du fait de la répartition des postes au sein du gouvernement en faveur du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD, au détriment d’autres formations politiques en l’occurrence son parti.

L’AFDC dénonce l’individualisme dont le PPRD fait preuve dans la répartition des postes au sein du nouveau gouvernement et exige à son compte la présidence du sénat après que ce parti allié ait effectivement aligné ses représentants à la tête de l’assemblée nationale, à la primature et briguerait en même temps la présidence du sénat au détriment de ses collaborateurs. Ce que les autres plateformes politiques n’ont pas digéré et ce qui a suscité des vives tensions dans le sein du Front Commun pour le Congo.

Il pense que la présidence du Sénat reviendrait à l’AFDC compte tenu du fait qu’il a un nombre élevé des députés et qu’il constitue une deuxième force politique au sein de leur regroupement après le PPRD.

« Ce n’est pas un cadeau que nous sollicitons,  et d’ailleurs en fonction de quoi  le PPRD voudrait à lui seul prendre la Présidence de l’Assemblée nationale, la Primature et encore le Sénat ? Faisant avec toute sa mosaïque à peine 118 députés, pendant que l’AFDC avec l’ensemble des autres regroupements politiques au sein du Front commun pour le Congo, FCC, font 250 députés. A ce titre l’AFDC fort de nombre des députés à son sein, élus députés provinciaux  et nationaux ; sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs et bien entendu étant la deuxième force politique au sein du FCC, nous réclamons la présidence du Sénat », a-t-il réagit.

Il insiste sur les prescriptions légales qui ne permettent pas qu’il y ait des partis satellites et pense que chacun devrait se retrouver dans un regroupement comme c’est le cas du Front commun pour le Congo où l’on retrouve l’AFDC, parti dont il est porte-parole. 

« Le principe fondamental de la répartition des responsabilités au sein de la plateforme est bien entendu le rapport des forces, et que dans la logique l’AFDC et alliés en tant que regroupements se veut dans la logique des choses  être la 1^ère force politique au sein du FCC, parce que voyant le PPRD seul ce n’est qu’un parti politique qui vient en deuxième lieu après l’AFDC. Mais lorsque nous prenons le PPRD avec ses partis communément appelés la mosaïque du PPRD, les autres partis satellites encore que là c’est encore discutable sur le plan du droit parce que la loi électorale de 2018 n’a pas permis qu’il y ait des partis satellites, donc chaque parti devrait se retrouver soit dans un regroupement, soit aller de manière autonome. C’est à ce titre que le PPRD est allé, sinon vous ne trouverez jamais auprès du ministère de l’intérieur un parti ou un regroupement appelé PPRD et alliés, mais allez-y vous trouverez un regroupement du nom de AFDC et alliés, PALU et alliés», poursuit-il.

A défaut d’un consensus, le Porte-parole de l’AFDC/Sud-Kivu a pensé que les conséquences du droit et les conséquences politiques s’imposant seront tirées parce que l’AFDC, son parti, n’est pas juste un accompagnateur, mais plutôt un allié et dans une alliance ; et donc le respect des alliés devrait être de rigueur.

Alpher KALALA WABEYA & Pascal LUBALA