« Tant que Joseph Kabila sera là, nous continuerons dans la rue », avertit Maitre Robert Njangala (S40)

Réagissant à la déclaration des laïcs catholiques relative à la tenue « hypothétique » des élections du 23 décembre prochain, la synergie des 40 associations militant pour la démocratie (S40) en province du Sud-Kivu compte, à son tour, poursuivre avec des protestations et marches pacifiques pour le respect strict du calendrier électoral. Dans une interview avec le journal JAMBORDC.INFO, Maitre Robert Njangala, coordonnateur de la synergie, reste sceptique quant  aux élections  crédibles et apaisées  que le peuple attend du pouvoir et soutient une transition sans Kabila.

« Notre malaise, c’est Kabila et sa bande. Ils  n’ont pas l’intention d’organiser les élections. Depuis 2016, son mandat et celui de son système qu’il utilise a pris fin mais rien n’est fait jusqu’à ce jour ! Et donc, tant que Kabila sera là, nous continuerons dans la rue. On ne peut pas laisser le pays être pris en otage par un seul individu. Nous devons aller à une transition sans Kabila», regrette-t-il.

Me Robert ne mâche pas les mots. Il suspecte le régime de vouloir organiser les élections sous pression dans le seul but de plonger le pays dans une crise indescriptible, une raison pour lui, d’écarter d’avance le président Joseph Kabila.

« Joseph Kabila veut organiser les élections sous pression. Nous devons militer pour les mettre tous hors d’état de nuire », martèle le coordonnateur soutenant que la Synergie de 40 organisation est prête à reprendre les marches de protestations avec d’autres actions pacifiques d’envergure jusqu’à obtenir les élections libres et apaisées d’ici décembre.

Entre temps, il appelle le peuple congolais à prendre conscience de son destin et user des mécanismes  démocratiques pour sauver le pays.

« Ce pays nous appartiens tous et nous, nous sommes appelés à le défendre. C’est à nous de militer pour la démocratie et le droit de l’homme. Nous devons militer pour arracher ce pays de leurs [les dirigeants politiques, NDLR] mains », conclut-il.

Materne Nsiku

 

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