Sud-Kivu : Soumis au payement de 19500Fc, les transporteurs de l’axe Bukavu-Walungu décrètent une grève

« On en a assez. C’est une injustice insupportable ».Tels sont les propos des chauffeurs qui exercent le transport sur la route Bukavu-Walungu en province du Sud-Kivu, dénonçant des tracasseries routières dont ils sont victimes. Ce lundi 28 mai, les chauffeurs débutent une grève pour manifester leur mécontentement et exiger à l’Etat congolais la suppression des barrières installées sur la route n°2, de Bukavu à Walungu centre.

En effet, les transporteurs se plaignent « de ruses et d’escroqueries des services d’assiettes déployés sur cette route ». Ils affirment qu’ils sont soumis par des services publics commis à ces barrières au payement forfaitaire d’une somme allant à dix-neuf mille cinq cents francs congolais pour une course.

« A partir du Lycée Wima jusqu’à Walungu centre, nous traversons 5 barrières où nous payons 19500 francs congolais. Des services tels que le transcom, le Foner, B2, Chefferie  et beaucoup d’autres nous font souffrir. Nous nous demandons si nous travaillons pour eux ou pour nos patrons et nos familles », dénonce un chauffeur interrogé par Jambordc.info.

Il affirme qu’en contrepartie, ces services ne livrent aucune preuve de payement alors qu’ils croient servir le trésor public.

« En quittant Lycée Wima jusqu’à Mushweshwe, nous rencontrons trois barrières où on nous oblige de verser de l’argent pour chaque service qui s’y trouve (…) arrivés à Kashandja, ce sont les mêmes services et payement obligatoire. Ce qui étonne, nous ne recevons aucune quittance ou reçu. C’est du pur vol à ciel ouvert », regrette-il.

A l’en croire, ces barrières n’ont pas de raisons d’être et, par conséquent, elles sont à supprimer.

« Des barrières se créent jour et nuit sans que nous sachions leur but sur cette route. Les choses deviennent de plus en plus pires à cause de multiples taxes non justifiées (…) nous demandons à l’autorité provinciale de les supprimer. Plus question de continuer à payer cet argent, nous en avons marre », a-t-il martelé.

Des sources au sein du ministère provincial de transport et voies de communication renseignent que le dossier est en étude au niveau du gouvernement pour trouver une solution à cette crise.

Gisèle Banywesize

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