Dans l’attente de la mise en place d’un nouveau gouvernement par le premier ministre Bruno Tshibala nommé le week-end passé, les réactions des acteurs de la société civile du Sud-Kivu divergent.
Pour la Nouvelle dynamique de la société civile(NDSCI), la nomination du premier ministre s’est écartée de la logique et de l’esprit de l’accord de la saint sylvestre. Seule la volonté politique pourra conduire ce gouvernement à réaliser la volonté de la population.
« Nous comme population, ce qui nous intéresse ce n’est pas la personnalité de telle ou telle autre. Mais notre problème, c’est de voir l’organisation des élections à la fin de cette année. Ceci est l’unique voie pour nous congolais de nous choisir nos propres dirigeants. Et en cas d’échec, la population est prête pour se prendre en charge par des pressions démocratiques et non violentes », a fait savoir jean Chrysostome Kijana, président de la NDSCI.
Pour le coordonnateur de l’Initiative congolaise pour la justice et la paix (ICJP), le gouvernement Tshibala, à l’instar de celui de Badibanga, vient dans un contexte de polémique, d’illégalité et d’illégitimité dont il est difficile de croire.
«Si l’idée est que ce gouvernement puisse organiser les élections à la fin de cette année et que la situation socio-économique du pays doit s’améliorer dans ces quelques mois, il y a beaucoup de raisons de douter de son l’efficacité. Mais nous, en tant qu’acteurs de la société civile, nous restons sceptiques par rapport à l’issu de ce gouvernement », craint Raphael Wakenge coordinateur de l’ICJP.
Nommé premier ministre depuis le 7 avril dernier, Bruno Tshibala est appelé à constituer un gouvernement de transition devant conduire le peuple congolais à l’alternance à travers les élections démocratiques et crédibles en décembre 2017, conformément à l’accord politique de la Saint Sylvestre.
Aristote Makusudi