Sud Kivu : le délabrement de la route Miti-Bunyakiri, un morceau dur pour les usagers

Le constat fait par les reporters de www.jambordc.info ce jeudi 24 février 2017, fait état d’un délabrement très avancé du tronçon routier Miti-Bunyakiri via le Parc national de Kahuzi Biega, PNKB. Cette situation se répercute sur le vécu quotidien population de Bunyakiri et sur les activités économiques qui génèrent des revenus pour la survie des usagés.

Etant l’un des greniers alimentaires de la ville de Bukavu, cette route de plus ou moins 75 km, constitue déjà un morceau dur pour les petits commerçants car elle influe négativement sur leurs activités quotidiennes.

« Nous, commerçants de Bunyakiri-Bukavu, sommes vraiment touchés par le délabrement de notre route à tel point que nous manquons même des véhicules pour transporter nos marchandises de Bukavu à Bunyakiri. A part cela, il y a aussi le taux de transport de nos marchandises qui est haussé à cause de la rareté des véhicules dû au délabrement  de la route. Actuellement nous passons en route soit deux à quatre jours voir même une semaine car il n’y a aucun camion qui peut quitter Bunyakiri et arriver jusqu’à Bukavu le même jour », a affirmé Mukinje Sanganano Omar, commerçant d’huile de palme Bunyakiri-Bukavu.

Ces conséquences négatives frappent non seulement les commerçants de Bunyakiri-Bukavu mais aussi les transporteurs sur cet axe routier.

« Je suis un chauffeur qui travaille sur l’axe routier Bukavu-Bunyakiri, de ma part l’état de notre route ne nous plait pas mais plutôt il nous fait pleurer à telle sorte que nous faisons une semaine dans une route sur laquelle on ne peut rouler que 5 heures de temps à cause de beaucoup des risques car nous dormons pêle-mêle dans le par cet ensuite nos véhicules ne sont pas en train de durer beaucoup d’années à cause de ces nids. Nous prions à notre gouvernement de songer à la réhabilitation de cette route », a déclaré Charles Paluku, chauffeur sur l’axe Bukavu-Bunyakiri

La société civile et le comité des jeunes de Bunyakiri partagent les avis des commerçants et les autres usagés de ce tronçon routier qui selon eux, constitue un frein pour le développement de leur entité.

« Avec l’état de notre route, c’est grave mais les énormes difficultés sont surtout la hausse de prix des produits manufacturés, des produits divers et certains aliments en plus la communication entre nous et la ville n’est plus facile mais également est à la base de la non civilisation et le sous-développement de notre entité et en suite notre population commerçante en souffre par des pillages causés par beaucoup des jours en route », ont dit  Frédéric Katachi et Didier Kitumaini respectivement secrétaire administratif de la cellule des jeunes et président de la société civile de Bunyakiri.

Ils lancent un cri d’alarme au gouvernement congolais et aux hommes épris de bonne volonté de leur  apporter secours pour que cette route soit réhabilitée. Ils précisent que cette situation fait que des malfrats en profitent pour rançonner les paisibles citoyens car plus ils trainent pour traverser le PNKB plus ils sont exposés à des exactions de n’importe quel ordre soient-elles.

Gédéon Maele et Aristote Makusudi

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