Le caucus des femmes dénonce la faible représentativité de la femme dans les instances des prises des décisions en province du Sud-Kivu. Solange Lwashiga, coordonnatrice de cette organisation, fait observer que la province ne respecte pas la loi congolaise en matière de parité hommes-femmes. Elle l’a dit ce mercredi 11 juillet 2018 dans un entretien accordé au journal Jambordc.info.
A son article 14, la constitution de la République démocratique du Congo prône l’égalité entre l’homme et la femme dans la gestion de la chose publique. En province du Sud-Kivu, les femmes restent représentées à faible niveau dans les instances de prise des décisions. C’est le gouvernement Nyamugabo 2, où avec la nomination d’une troisième femme ministre, elles représentent seulement le 0,3 pourcent de la composante.
En effet, tout en saluant l’entrée d’une troisième femme dans ce gouvernement, Solange Lwashiga estime que la RDCongo et le Sud-Kivu en particulier a encore une longue marche à parcourir avant d’atteindre le seuil maximum (le 50-50).
« C’est un pas et c’est à féliciter. Mais, il n’a pas encore atteint l’exploit de son prédécesseur Chishambo. Je ne crois pas qu’il manque des femmes qui représenteraient le peuple dans cette province. Les compétences, il y en a », a-t-elle confié.
Pour le caucus des femmes, le problème reste lié aux stéréotypes.
« …Le problème réside au niveau de la considération que lui octroi la société. Tant des stéréotypes et des préjugés autour d’elle font à ce qu’elle ne se retrouve pas au-devant de la liste », redoute-t-elle.
En définitive, pour que la notion du « fifty-fifty » soit effective sur le territoire congolais, « le rejet des préjugés et stéréotypes autour de la femme est primordial », a-t-elle conclu.
Materne Nsiku