Sud-Kivu : La société civile pleure les morts de 2017 et exige l’alternance au pays

Le bureau de coordination de la société civile vient d’organiser une tribune de deuil, mardi 9 janvier 2018 à  son bureau  en diagonal de l’hôtel Célestine en commune d’ibanda. C’était pour  pleurer les  personnes mortes lors des répressions des marches en 2017 et des diverses catastrophes naturelles survenues en RDC. A travers cette action, la Société civile entend réclamer aussi l’alternance à travers l’organisation des élections apaisées au pays.

A  l’entrée  du bureau de la coordination  de la société  civile, une tribune était visible, devant laquelle  un feu,  à son intérieur  le jeu  des  cartes et d’autres jeux traditionnels étaient joués par  quelques participants. Tout se passe sous  le son des chansons religieuses  amplifiées  à travers des baffles installées  pour la circonstance.

Habillés en majorité  en noir, signe de deuil, des femmes et des hommes ont répondu à l’appel de la structure citoyenne pour  compatir avec les familles des victimes de la démocratie, du massacre de Beni,  des  14 casques blues et militaires  FARDC  morts à semuliki. De même, les victimes  des crises et catastrophes naturelles que la RDC a  connues ces dernières années et dont le cas le plus récent date du 04 janvier dernier dans la ville de Kinshasa ont tous été commémorées.

Pour le président  du bureau de coordination de la société civile cette tribune de deuil est une occasion d’encourager la population à se lever pour réclamer la democratie par la  tenue des élections  pour l’alternance au pays.

«Le sang de nos compatriotes qui   a coulé. Nous le considérons  comme un grain tombé et qui va germer  parce que ça nous donne la force de réclamer davantage  l’alternance, de réclamer la democratie dans notre pays. Et nous pensons qu’étant  donné  que nous avons un calendrier, nous  devons  exiger le respect strict de ce calendrier », martèle Me Patient Bashombe.

Les participants  saluent la tenue de cette activité qui « vise à  solidariser avec les victimes de marche du 31 décembre dernier » comme le témoigne  Theodore  Museme, speaker de l’UDPS au Sud-Kivu.

«  C’est un  message  de  l’unité car le moment nous oblige d’être unis  plus que   jamais. Seul on ne peut rien. C’est pourquoi,  nous devons être ensemble dans les actions à faire jusqu’à ce qu’on se  dégage des médiocres (…) », explique Museme.

La tribune de deuil  a réuni les membres de la société civile, des mouvements  citoyens, des partis politiques de l’opposition. C’était  dans le cadre du deuil national  décrété par le gouvernement congolais du 8 au 9 janvier 2018, pleurant des compatriotes péris à Kinshasa  dans les inondations à la suite d’une pluie torrentielle, la nuit du 3 au 4 janvier dernier 2017.

Loni Irenge Joël

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