Sud-Kivu : 8 griefs à charge du colonel Roger Wavara, voici pourquoi la Société civile exige son départ et la réparation aux victimes

Le Cadre de concertation de la Société civile du Sud-Kivu, réuni ce mercredi 23 mai, se dit inquiet des agissements de l’Auditeur Supérieur militaire du Sud-Kivu, le colonel Roger Wavara, « susceptibles de compromettre la paix et la cohésion sociale au Sud-Kivu ». Dans une correspondance exigeant son départ, la Société civile retient huit griefs contre Wavara et exige qu’il soit traduit en justice et répare les préjudices aux victimes.

Des actes « non exhaustifs qui salissent l’image de la justice et du pays », selon les signataires, sont :

« 1. Il a déployé une dizaine des militaires à Kalehe pour envahir une concession d’un notable où le Mwami est aussi victime et beaucoup d’autres compatriotes, il aurait par la suite retiré ses militaires,

  1. Il a démoli les clôtures de paisibles habitants en dessus de l’Hôtel Métropole à Labotte sans document ni réquisition,
  2. Il est en complicité avec un mandataire militaire de la succession Mobutu pour déposséder tous les autres voisins du domaine de MOBUTU alors qu’ils ont des titres qui datent des années 1980. L’exemple le plus frappant est celui de Monsieur BIRINGANINE, pasteur et préfet d’une grande école appelée l’Institut TUMAINI ;
  3. Dossier de l’immeuble de Monsieur Bienvenu N.KARHAKUBWA, défenseur des droit de l’homme et enseignant à l’Université Evangélique en Afrique ; où l’auditeur a obstrué les mesures de la justice, en complicité notamment d’un mandataire militaire de la succession Mobutu, et est allé jusqu’à le déposséder de son immeuble en construction ;
  4. Déguerpissement sans préavis ni notification des habitants de l’avenue Saïo à Ndendere, vers Croix Rouge sur 25 parcelles ;
  5. Dossier conflit foncier et d’héritage de la famille MUSHOBEKWA à MUHUMBA ;
  6. Dossier de l’Eglise 55ème CEBCE dont l’immeuble se trouvant à Muhumba, l’Auditeur a déguerpi le Docteur BISIMWA qui y logeait pour le compte de l’Eglise et a personnellement de la parcelle ;
  7. Dossier école primaire MAPINDUZI a Panzi spolié par l’Auditeur en complicité avec quelques agents du cadastre et revendue à un privé», lit-on dans un mémo adressé au ministre national de la Justice.

En conséquence, le Cadre de concertation de la Société civile du Sud-Kivu exige :

« 1. Que l’Auditeur Supérieur militaire Roger WAVARA soit remis à l’ordre au risque de laisser la population se prendre en charge ;

  1. Que le colonel réponde de ses actes devant la justice et la réparation soit faite aux victimes ;
  2. Que tous les citoyens soient remis dans leurs droits (…)».

Théophile Ombeni

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