Sud-Kivu : 6 mois à la tête de la province, la Fédération de la Société civile exige la démission du gouverneur Claude Nyamugabo

C’est officiel. A six mois de règne à la tête de  la province du Sud-Kivu, le bilan du gouvernement provincial est jugé négatif par des acteurs de la Fédération de la Société civile du Sud-Kivu. Ils évoquent la question de la dégradation des routes en ville et dans les territoires, la situation sociale, économique et sécuritaire ainsi que l’activisme du gouverneur à son parti politique. Déçus des lancements des travaux « sans suite » par le Chef de l’exécutif provincial, ces acteurs exigent au gouverneur Claude Nyamugabo de démissionner.

« Depuis votre arrivé à la tête de la province vous avait déjà fait trois lancements des travaux et plusieurs promesses en ville, mais aujourd’hui nous ne voyons rien de concret alors que les élections de nouveaux dirigeants pointent déjà à l’horizon d’ici décembre, si tout va bien », lit-on dans une lettre ouverte adressée au gouverneur Nyamugabo.

Selon eux, le gouverneur se préoccupe de son parti politique, le PPRD, que de la population de sa province.

« (…) ll ne vous reste que sept mois à la tête de cette province.  Plus de 5 mois depuis votre investiture, nous regrettons de voir que la situation sociale, économique et sécuritaire devient plus dégradante qu’avant. Nous avons été fort interloqués de voir que c’est plutôt la mobilisation de masse au sein de votre parti politique qui a semblé et qui semble prendre le devant de vos préoccupations ; caractère que ne devrait pas avoir un vrai gouverneur de province et que nous condamnons fermement », regrette la fédération de société civile du sud Kivu.

A en croire les signataires, la population souffre de l’injustice au silence du gouverneur qui devrait « prendre la défense et hausser la voix contre actes ».

« Excellence, la population de notre province est entrain de souffrir avec l’injustice faite par certaines autorités politiques, judiciaires, administratives et militaires, mais vous restez sans voix à cette situation alors que vous êtes sensé prendre la défense et hausser la voix contre ces actes tendant à faire agenouire la population de votre province », poursuit  le document.

La Fédération de la société civile se fonde sur des cas de rançonnement pour justifier leur mécontentement à l’endroit du gouverneur et estiment que la population est délaissée à son propre sort.

« La population de Mbobero, les acquéreurs de bonne foi de la concession fonds social à Labotte et de la SNCC, la concession du notable Gustave Cihebeyi, dit mon Jardin, sont des cas légion. La population de Bukavu est donc devenue comme une vache laitière sans berger pour assurer sa défense », note le document.

Pour cette structure citoyenne, le précédent gouverneur est parti dans les mêmes circonstances, ce qui n’épargnerait pas l’actuel chef de l’exécutif provincial du Sud-Kivu.

« Rappelez-vous, excellence, que votre prédécesseur est parti parce qu’entre autre il ne maitrisait plus la situation socio-économique et sécuritaire en province est plus particulièrement dans la ville de Bukavu, l’histoire semble être entre d’être réécrite étant donné que la situation s’amplifie de plus en plus depuis votre investiture », interpelle-t-il.

Les signataires croient que la gestion de la province n’est pas claire.

« Parce que nous parlons à cœur ouvert, acceptez, Excellence, que nous puissions vous dire en toute franchise que depuis quelque temps dans cette province, nous semblons être enveloppés dans une ténèbre si bien que la lumière ne sait plus voir ce qui s’y passe », conclu la Fédération de la Société civile.

Evariste Murhula

2 commentaires sur « Sud-Kivu : 6 mois à la tête de la province, la Fédération de la Société civile exige la démission du gouverneur Claude Nyamugabo »

  1. Quand il disait venir répondre à l’appel de chef de l’État vs croyez que ç’était quoi si c’est pas remplir son parti politique? Il ya rien; , je dit tjrs aux gens que lui c’est Cishambo au carré!!!

  2. Le début était bâclé et rien ne pointait à l’horizon comme réalisation. Cishambo au moins a touché par terre avec quelques kilomètres de route en train de se dégrader aujourd’hui car très mal faits. Je crois que c’est le problème de leur géniteur, tel père tel fils dit-on.

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