Sud-Kivu : 36 personnes tuées, 86 maisons attaquées et plusieurs cas de braquage, rapporte SAJECEK

Plusieurs familles ont été visitées et des cas d’assassinat par des bandits armés dans la province du Sud-Kivu au cours du mois de janvier 2018. Dans un bulletin surprise n°048, la Synergie des associations des jeunes pour l’éducation civique, électorale et la promotion des droits de l’homme au Sud-Kivu (SAJECEK Forces vives) dresse un tableau sombre sur la sécurité.

Pour Me Robert Njangala, coordonnateur de SAJECEK Forces vives, « la population  vit avec la peur au ventre suite à une insécurité grandissante. Pour le seul mois de janvier, la province a enregistré 86 maisons attaquées par des bandits armés, 37 personnes tuées et une multitude de véhicules pillés par des coupeurs de routes ».

Il présente la plaine de la Ruzizi comme le bastion du braquage des véhicules pendant que dans la ville, l’insécurité bat record de Bukavu.

« Dans la plaine de la Ruzizi, il est actuellement difficile, pour un véhicule, d’y passer sans se heurter aux coupeurs de routes (…) A Bukavu, la situation sécuritaire devient inquiétante. Le 19/1/2018, la maison Exodus a été la cible de l’attaque, plusieurs personnes blessées, des biens et une somme importante d’argent emportés. 5 boutiques attaquées « chez Kibonge » en date du 22/1/2018. Les cambistes se trouvant en face du magasin KOTECHA sont attaqués aux environs de 16 heures (…) plus de 17 personnes y sont blessées et 2 mortes (…) », dénote le bulletin.

« Avec une pareille insécurité, peut-on dire que la province est gouvernée ? (…) Que font les services de sécurité si, même pendant la journée, les malfaiteurs peuvent opérer en toute quiétude en pleine centre-ville ? », s’interroge SAJECEK estimant que la priorité du gouvernement provincial se trouve ailleurs que le quotidien de ses administrés.

Et pourtant, l’actuel gouverneur de province, Me Claude Nyamugabo, avait déclaré à la population du Sud-Kivu « Je ferai de la sécurité mon cheval de batail », dans son discours de campagne et  d’investiture. Et, à peine entré en fonction, le ministre provincial de l’intérieur, Luc Mulimbalimba, s’est mis à l’œuvre rassurant qu’il éradiquait l’insécurité.

Est-il que certains facteurs non moins importants échappent au gouvernement pour apporter une solution à ce défi ? Qui vivra verra, dit-on.

Jean-Marie Mulume

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