Dans son bulletin n°051 paru le 09 mai à Bukavu, la Synergie des associations des jeunes pour l’éducation civique, électorale et la promotion des droits de l’homme au Sud-Kivu (SAJECEK) présente un tableau sombre de la situation sécuritaire dans la province en République démocratique du Congo au cours du mois d’avril dernier. Au total, 14 cas d’assassinats, 59 cas d’attaques contre des maisons des citoyens, 4 enlèvements et 1 cas de justice populaire.
Contrairement aux mois de janvier, février et mars, « le mois d’avril connait une baisse » de cas d’insécurité, note cette structure.
Dans ce tableau, la ville de Bukavu vient en tête avec 4 de tueries, suivi du territoire de Mwenga avec 5 cas. Le territoire de Kabare en tête avec 33 cas d’attaques contre les maisons et les véhicules suivi de la ville de Bukavu avec 19 cas.
Ci-dessous le tableau publié par SAJECEK
Entités | Tueries | Maisons et véhicules attaqués | Enlèvement | Justice populaire |
Bukavu | 4 | 19 | – | – |
Kabare | 4 | 33 | – | – |
Walungu | 1 | 4 | 1 | 1 |
Mwenga | 5 | 1 | 1 | – |
Uvira | – | – | – | – |
Fizi | – | – | – | – |
Shabunda | 2 | 2 | 2 | – |
Idjwi | – | – | – | – |
Kalehe | – | – | – | – |
TOTAL | 16 | 59 | 4 | 1 |
Selon le Coordonnateur de la synergie, Maitre Robert Njangala, « la situation sécuritaire de la province demeure préoccupante. Un seul cas de tuerie, constitue une mort de trop. Les autorités politico-administratives et policières devraient s’investir suffisamment afin de rétablir la sécurité dans tous les coins et recoins de la province ».
Au regard de ce tableau, il déplore l’inaction des éléments de l’ordre commis dans plusieurs coins de la ville de Bukavu et dans les territoires qui suscite une interrogation sur leur mission.
« Avec une insécurité qui se vit en province, il y a lieu de se demander à quoi servent les services de sécurité si les bandits à mains armées peuvent attaquer plus de 22 maisons dans une seule nuit comme ce fut le cas dans le village de Luhihi en territoire de Kabare en date 10 Avril 2018, et y opérer pendant plus de 3 heures en toute quiétude sans la moindre intervention de la police ? », écrit Me Njangala dans son bulletin.
« Ne pas agir concrètement et de manière efficace pour une solution durable, c’est être complice de la souffrance que connaît la population du Sud-Kivu », conclut-il.
Evariste Murhula