La maladie à virus Ebola, présentement dans la province du Nord-Kivu, constitue une menace pour les provinces voisines dont le Sud-Kivu. Pour limiter les risques de cette épidémie, une conférence en faveur des habitants de la ville de Bukavu, sous l’initiative du professeur David Bugeme, a eu lieu dimanche 12 aout, dans la salle de la paroisse Mater Dei.
D’après l’organisation, le territoire de Beni considéré comme bastion du virus qui fait plusieurs victimes à ce jour, est une « entité en insécurité grandissante causant le déplacement massif de population ; ce qui explique la facilité de la propagation de cette épidémie aux entités voisines », explique docteur Willy Murhula, orateur.
Au cours de son exposé, il a expliqué au public l’origine de la maladie, son évolution et les différents modes de transmission.
Pour ce qui est de la transmission : le virus Ebola se transmet par contact physique proche et direct les personnes atteintes, avec des liquides corporels infectés comme, par exemple, le sang, les selles et les substances contenues dans les vomissements.
S’agissant de la prévention, l’orateur a insisté sur les techniques de lavage des mains, l’interdiction de manger des animaux retrouvés morts dans la nature, la mise à part d’un cas suspect ou atteint.
Les participants, au cours des échanges, ont déploré l’absence et le manque d’eau de la Regideso, un des éléments moteurs de lutte contre ce fléau.
« Pourquoi le gouvernement provincial garde-t-il un silence face au manque d’eau dans plusieurs avenues alors que le ministère de la santé sensibilise sur l’utilisation de l’eau pour prévenir cette épidémie ? Faudrait-il continuer à utiliser les eaux du lac et des puits impropres vraiment ? », s’est plaint un participant dans la salle.
Et d’autres, s’interrogeant sur l’indisponibilité d’un vaccin préventif annoncé par le ministère de la santé mais qui serait en train d’être « donné seulement aux entités victimes au lieu de le donner également aux zones voisines ».
En réponse, « le vaccin est encore à la phase expérimentale et les appareils détecteur ne sont pas encore disponibles partout sauf dans les coins suspects », a expliqué Dr Murhula.
Convaincu que le manque d’eau propre reste un danger pour la population, le professeur David Bugeme, en appelle à l’implication du gouvernement provincial.
« …le gouvernement provincial a le devoir de mettre à la disposition de la population de l’eau propre à travers la Regideso. A l’encontre de cela, la population restera exposée aux épidémies parce que la maladie à virus Ebola étant un danger public permanent », recommande-t-il.
A leur tour, les participants ont recommandé au gouvernement d’intégrer les conseils sur les mesures préventives de la maladie à virus Ebola dans le programme scolaire pour épargner préventivement les enfants.
Amisi Musada