Rétrocession 40% : La LICOSKI appelle la Société civile congolaise à saisir la Cour Constitutionnelle

La Ligue des consommateurs des services au Congo Kinshasa (LICOSKI asbl) s’active pour interpeller les dirigeants congolais à respecter la rétrocession de 40 pourcent aux provinces consacrée par les lois de la République démocratique du Congo. La LICOSKI s’indigne de la confiscation illégale du trésor public par Kinshasa au détriment des autres provinces. Elle appelle les OSC à constituer un collectif d’Avocats pour porter plainte contre le gouvernement congolais et l’assemblée nationale.

Janvier Mizo Kabare, président de la LICOSKI, se fonde sur les revendications des organisations de la société civile qui se plaignent de l’état délabré des infrastructures routières dans les provinces au profit de la ville province de Kinshasa.

« Kinshasa n’est pas toutes les provinces de la RDC pour se permettre de confisquer illégalement toutes les recettes du trésor public ! Kinshasa asphyxie les provinces en bloquant illégalement tous les moyens en faveur de seules institutions politiques et autres de la capitale kinoise », martèle-t-il.

Il appelle la Société civile congolaise dans sa diversité à interpeller les parlementaires et le gouvernement congolais pour violation manifeste de la constitution.

« La LICOSKI invite les forces vives de la Société civile congolaise à interpeller sans complaisance et dans un élan de solidarité active, le Gouvernement national et l’Assemblée nationale pour violation manifeste de la constitution qui consacre la retenue à la source de 40 pour cent des recettes fiscales et non fiscales réalisées au niveau des provinces ! », insiste-t-il.

Pour la ligue des consommateurs des services au Congo Kinshasa, seule la juridiction compétente pourrait annuler la procédure actuelle et remettre les provinces dans leurs droits.

» (…) qu’un collectif des Avocats se mette en place  avec l’accompagnement de la Société civile congolaise pour saisir la Cour Constitutionnelle au sujet de la problématique en question «, martèle Mizo Kabare.

Par ailleurs, Mizo souligne l’appui de la LICOSKI à l’initiative de la Société civile du Sud-Kivu appelant à observer une journée sans véhicule, vendredi 23 mars 2018. Par cet acte, la structure citoyenne du Sud-Kivu entend dénoncer « la dégradation avancée » de l’état des infrastructures routières en province et obtenir du gouvernement leur réhabilitation.

Jean-Marie Mulume

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