Répression des marches en RDC : Tournons la page demande à l’ONU de saisir la CPI

Le collectif  internationale Tournons la page (TLP) condamne la violence par laquelle le pouvoir congolais réprime les manifestations pacifiques. Il dénonce de graves atteintes aux droits de l’homme et demande à la communauté internationale de multiplier des sanctions contre le régime du président Kabila et saisir la Cour pénale internationale pour les crimes commis depuis décembre 2016 et d’en établir les responsabilités.

« Tournons la Page dénonce une nouvelle fois les dérives autoritaires du régime du Président Joseph Kabila en République Démocratique du Congo. Un Président qui continue de s’accrocher au pouvoir depuis décembre 2016 au mépris du respect de la constitution de son propre pays et de ses concitoyens. Dimanche le 31 décembre 2017, une violente répression s’est abattue sur des manifestants pacifiques appelant à la paix et à l’alternance démocratique. Ces nouvelles victimes du régime autoritaire de Joseph Kabila viennent s’ajouter à la longue liste des personnes aujourd’hui arbitrairement détenues par la justice congolaise, en violation du droit international, comme les militants de l’association FILIMBI, association membre de Tournons la Page », s’indigne TLP.

Le collectif dénonce, par ailleurs, une grave atteinte aux droits et libertés reconnus et garantis aux citoyens suite à la coupure de la connexion internet mobile et du service de messagerie de téléphonie mobile à la demande du gouvernement congolais.

Face à la détérioration de la situation et aux violations des droits humains en RDC, Tournons la page rappelle la communauté internationale à appliquer des mesures restaurant le peuple congolais dans ses droits:

  • Tournons la page exige la fin des restrictions et des violations des droits fondamentaux des citoyens congolais, notamment celui de manifester librement dans le respect de la constitution et du droit international.
  • Demande à l’Union Européenne de condamner unanimement les agissements duPrésident Kabila, sans se soucier des intérêts économiques ou sécuritaires de certains de ses états membres.
  • Demande que les pays membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, notamment la France, saisisse la Cour Pénale Internationale pour qu’elle enquête sur les faits, crimes et autres violations des droits de l’homme enregistrés depuis décembre 2016 à la suite du refus du Président Kabila de quitter le pouvoir, conformément à la limitation de ses deux mandats.
  • Exige que soient prises de nouvelles sanctions internationales à l’encontre des plus hautes autorités du pays, du Président Kabila à l’ensemble de ses proches responsables civils, politiques, administratifs, policiers et militaires et que des mesures fortes soient prises pour protéger les militants pacifiques de la démocratie.

Le collectif salue le courage des organisations de la société civile, laïques comme confessionnelles, dans leur combat quotidien pour la démocratie et l’alternance. Il les encourage dans leur mobilisation pour poursuivre les actions en justice initiées à ce jour contre des responsables publics pour qu’ils répondent de leurs crimes.

Patrick Kambale

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