JED-RDC : 121 cas d’attaques contre les médias, Lambert Mende à la tête des oppresseurs

L’organisation Journaliste en danger (JED) dénonce  la restriction accrue de la liberté de la Presse en République démocratique du Congo. Dans son rapport annuel sur l’état de la liberté de la Presse et d’expression, elle dresse un bilan de 121 cas contre 87 enregistrés l’an passé, soit 34 cas de plus en 2017.

Selon un communiqué publié ce jeudi 2 novembre, JED estime à près de la moitié, les cas des violences physiques perpétrées contre les journalistes lors des manifestations de l’opposition ou des mouvements citoyens.

« Des manifestations de contestation initiées par l’opposition ou des mouvements des jeunes pour réclamer l’organisation des élections se sont multipliées et ont été violemment réprimées par les forces de sécurité. Les journalistes qui ont couverts ces démonstrations publiques ont été souvent interpellés, passés à tabac ou ont vu leurs matériels de travail détruits », indique le communiqué.

Considérant cette différence revue à la hausse et l’impunité dont jouissent des personnes bien connues qui s’en prennent aux journalistes et aux médias, JED en voit un système de répression mis en place par les autorités congolaises d’empêcher aux journalistes nationaux et internationaux d’être des témoins gênants de la dérive autoritaire qui s’installe petit à petit au pays.

Journaliste en danger cite 13 bourreaux de la liberté de la presse parmi lesquels le ministre de la Communication et des Médias Lambert Mende, Carole Agito, Directrice générale de la Société nationale d’assurance (SONAS), Oscar Manikunda, Patron de l’Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPTC), Ngoy Kasanji, gouverneur du Kasaï-Oriental, Jean-Claude Kazembe et Bijoux Mushitu, respectivement anciens Gouverneur et gouverneur adjointe de la Province du Haut-Katanga.

JED révèle, en plus des violences physiques, la multiplicité des cas de censure en coupant les signaux audiovisuels et de la restriction d’accès à l’internet et aux réseaux sociaux privant ainsi des milliers des Congolais de l’information.

Jean-Marie Mulume

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