Politique : 2017, une fin d’année très agitée en Rdc

Il ne faut pas être grand prophète  pour prédire une fin d’année marquée par des soubresauts des enjeux politiques de l’heure. Tous les indicateurs sont au rouge avec risque d’implosion sociale.

Avec des manifestations des laïcs catholiques annoncées fin décembre 2017,  les jours à  venir s’annoncent décisifs.

Principale cause : l’incertitude qui plane sur la tenue de la prochaine élection présidentielle prévue normalement fin 2018.

Joseph Kabila effectue, selon la Constitution et l’accord de la Saint-Sylvestre, son dernier mandat, mais l’opposition et la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) l’accusent à tord ou à raison de vouloir tripatouillé les élections, afin de rester au pouvoir au-delà de 2018.

Pour les prochaines 72 heures qui restent afin de boucler 2017, le Comité Laïc Catholique, une importante coalition de la société civile, a posé une « ligne rouge » à Kabila pour réclamer l’entière application de l’accord dit de la Saint-Sylvestre.

Cette structure des laïcs est convaincue que cet accord reste « l’unique feuille de route, solidement fondée sur la Constitution de la République et dont il faut exiger le respect ainsi que la mise en application intégrale par les signataires ».

Mais, le 31 décembre de cette année finissante, les laïcs catholiques, l’opposition et plus de 110 organisations de la société civile seront déjà dans la rue pour une marche populaire en vue, disent-ils, de « sauver le pays ».

De son côté,  la Cénco vient d’apporter de l’eau au moulin en associant sa prière pour « la libération de toute la RDC ».

Un premier test de mobilisation à haut risque avant la manifestation traditionnelle du 16 février 2018, commémorant la marche des chrétiens de 1992, réprimée dans le sang par le régime d’alors.

Au regard de l’évolution actuelle de la situation, nombre d’observateurs de la scène politique congolaise pressentent que la fin de cette année et le début de 2018, seront donc tendus dans les rues de Kinshasa, Goma, Bukavu, Lubumbashi et dans le reste du pays.

Toutefois, il est clair que l’on va s’éloigner davantage d’une sortie de crise politique pour des élections apaisées en décembre 2018, comme le promet la CENI (Commission électorale nationale indépendante).

Le pays va droit vers une confrontation qui ne dit pas encore son nom.

Eugide Abalawi Ndabelnze

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