La soif d’aller aux élections prévues le 23 décembre prochain se manifeste de plus en plus dans le chef de l’opinion congolaise. Alors que plusieurs craignent que la démission du directeur et certains de ses collègues du Centre national de traitement (CNT) au sein de la Commission électoral national indépendante, Jonathan Maving n’impacte négativement sur le processus électoral en cours, le coordonnateur de l’Institut pour la gouvernance et l’éducation électoral n’y croit pas du tout. Il appelle la CENI à éviter les frustrations et d’œuvrer pour conduire le peuple aux élections dans le respect du calendrier électoral.
[…] « nous ne sommes pas au moment de créer des frustrations Si cette démission entacherait la bonne poursuite du processus électoral ou des activités du calendrier électoral, voilà ce qui m’inquiéterait mais je crois que non. Mais, je suis sûr que cela n’aura pas d’inconvénient sur la bonne marche du processus électoral. Même le Président Nangaa a dit aux médias que les activités continuent normalement », a dit Patrice Lwabaguma, dans une émission publique organisée par le journal Jambordc.info, le 23 juin.
Selon plusieurs sources, le responsable du CNT serait parti avec une matrice de la machine à voter ; ce qui a soulevé d’inquiétudes sur le bon déroulement des activités à la centrale électorale dans une période où la CENI se préparait à convoquer l’électorat.
« Il y a déjà les bureaux de réception et traitement des candidatures ici au sud Kivu, neuf BRTC ont été mis en place et il y aura lancement demain dimanche. C’est que les activités du calendrier électoral continuent normalement, bien qu’il y ait eu cette démission que nous qualifions une démission qui doit encore avoir une analyse assez bien profonde pour savoir quel a été le mobile qui a poussé le directeur du CNT de démissionner », a-t-il souligné.
Pour lui, c’est le moment de réfléchir sur les possibilités de conduire le peuple aux élections, rien que les élections suivant le chronogramme de la Centrale électorale.
« Nous devrions plutôt réfléchir en terme d’une bonne puissance pour une démocratie authentique. C’est que, maintenant, le peuple congolais a besoin de son bulletin de vote en main et, c’est sans pardon au 23 décembre », a-t-il insisté.
Cet acteur de la Société civile en province du Sud-Kivu invite la CENI à privilégier la voie des urnes conformément au calendrier électoral et aux acteurs politiques de ne pas récupérer la situation.
« Pendant ce moment ici, nous invitons la centrale électorale d’éviter de créer des frustrations au sein de l’organe technique électoral de manière que nous puissions aller d’activités en activités du calendrier électoral pour nous amener sur les chutes au tour du 23 décembre. (…) Les partis politiques de ne pas profiter de cette opportunité pour en faire une sorte de triomphalisme électoral », conclu-t-il.
Ishara Masirika.