Kinshasa hausse le ton face à l’expulsion massive d’environ 180 mille ressortissants congolais en situation régulière et irreguliere en Angola. Le vice ministère des affaires étrangères congolais accorde un délai de deux mois à tous les pays dont leurs ressortissants ont trouvé refuge sur le sol congolais en vue de leur rapatriement. Annonce faite le week-end à Lubumbashi par le vice-ministre des Affaires étrangères. Agée Matembo revenait de Kampala où il a pris part au sommet des chefs des Etats membres du Cirgl.
« …nous venons de nous rendre compte que parmi les signataires, il y a des Etats hypocrites… », a-t-il lâché sans les citer nommément.
Cette déclaration du vice-ministre des Affaires étrangères intervient dans un contexte marqué par de nouvelles vagues d’expulsions des Congolais d’Angola. Des milliers des congolais ont été refoulés de l’Angola ces derniers jours, dans des conditions inhumaines.
Les expulsés font état de pillage, d’incendie de leurs maisons, de personnes blessées ou tuées par les forces de l’ordre et des civils angolais.
Plusieurs témoignages des victimes congolaises font état d’une expulsion surprise. Leurs bourreaux étaient habillés en rouge. « Ils inspectaient les habitations des congolais et raflaient leurs biens, torturaient et tiraient à balle réelles pour contraindre les congolais à fuir et à tout abandonner », témoignent des rescapés.
Les Congolais expulsés du territoire angolais ont pris quartier à Kamako au Kasaï, à 150 km au sud de Tshikapa, où vingt-huit sites sont en instance d’ouverture pour les accueillir, sans abri et sans assistance.
Jambordc.info