Kalehe : Le CICR s’active contre les violences sexuelles

Le comité international de la croix rouge (CICR) a organisé une campagne de sensibilisation contre les viols et violences sexuels dans le territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu, du 25 septembre au 05 octobre 2017.

Selon Sophie Gimenez, déléguée au Programme Santé mentale et psychosociale du CICR Sud-Kivu, les viols et violences sexuels liés aux conflits armés constituent un problème majeur à Kalehe et dont les des conséquences psychologiques et physiques sont perceptibles dans la population.

Au regard de cette problématique, la Croix Rouge de la RDC appuyée par le CICR  a mis en place une maison d’écoute à Nyabibwe pour venir en aide aux victimes

« La maison d’écoute a un volet psychosocial où les  victimes des viols et violences sexuels sont pris en charge psychologiquement pour leur apporter un soulagement à leurs souffrances et les aider à reprendre la fonctionnalité et trouver leur propre solution dans leur vie », a souligné Sophie Gimenez.

Au-delà de la campagne, poursuit Sophie, les activités de sensibilisation s’intensifient porte-à-porte afin de faire connaitre la maison d’écoute et amener les victimes à consulter les structures sanitaires dans les 3 jours qui suivent la commission du viol et bénéficier des soins médicaux pour la protéger contre d’éventuelles pathologies telles que les maladies sexuellement transmissibles.

« Nous avons identifié que dans cette zone existe un traumatisme lié aux violences ainsi qu’un problème lié à l’accès aux soins dans le délai. Ici, seulement 50% des personnes violées accèdent aux soins médicaux dans les 72 heures ; ce qui a des conséquences dévastatrices si la personne n’est pas prise en charge (…) c’est pour cela la pertinence ici à Nyabibwe », a-t-elle ajouté.

Au cours de la campagne, plusieurs activités dont les ateliers et théâtres publics ont été organisés en faveur de toutes les couches sociales. Le message clé véhiculé par cette Organisation humanitaire fait appel à la communauté en ces termes « ne pas rejeter le violé, l’orienter à l’hôpital puis à la maison d’écoute et enfin l’accueillir dans la communauté ».

Jean-Marie Mulume

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