Le lieutenant-général, John Tshibangu a été livré, lundi 05 février 2018, aux autorités congolaises par le gouvernement tanzanien. Choqué par le fait, ses proches exigent sa sécurité et un procès juste au gouvernement congolais.
« John Tshibangu est à Kinshasa, nous allons le laisser faire face à la justice pour rébellion, un crime sanctionné et puni par le code pénal congolais », a déclaré à Reuters le ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe.
John Tshibangu a été arrêté par les autorités Tanzaniennes en fin janvier dernier. Il avait menacé, dans une vidéo sur les réseaux sociaux, de faire partir le président Joseph Kabila dans 45 jours.
Ses proches, au sein du Front du peuple pour le changement et la démocratie (FPCD), se disent consternés par la nouvelle et demandent au gouvernement congolais d’assurer la sécurité à leur chef.
« A ce stade des événements et craignant pour sa sécurité, la direction du FPCD exige du gouvernement congolais de présenter le Lieutenant-Général John Tshibangu vivant devant la presse tant nationale qu’internationale et devant les associations de droits de l’homme. (…) De garantir son intégrité physique et demandons qu’il soit gardé dans un lieu sûr où sa sécurité sera assurée et d’organiser un procès que nous voulons juste et équitable », explique Thierry Kyalumba, membre du FPCD.
L’ancien Commandant militaire FARDC dans l’ancienne province du Kasaï-Occidental, le colonel John Tshibangu a fait défection en 2012. Il réapparait en janvier 2018 entouré d’une dizaine d’hommes en treillis et armes de guerre lorsque, dans la vidéo, il a donné un ultimatum de 45 jours au Président Kabila de quitter le pouvoir.
Patrick Kambale