Ils ont marché dans la rue principale de Bukavu, les acteurs environnementaux du Sud-Kivu, contre l’exploitation minière dans la Réserve naturelle d’Itombwe (RNI) en particulier et d’autres zones protégées en RDCongo.
Selon Josué Aruna, coordonnateur provincial de la société civile environnementale et agro pastorale du Sud-Kivu, la société Banro mining a dépassé les aires lui reconnues et qui appartenaient à l’ancienne société minière du Kivu (Sominki).
« Dans la province du Sud Kivu il y a un arrêté protégeant la Reserve national d’Itombwe. Notre lutte concerne la Réserve naturelle d’Itombre qui est aujourd’hui exploitée par la société Banro. Celle-ci est venue hériter le site appartenant à la compagnie SOMINKI et non pas hérité les aires protégées », a dit Josué Aruna lors du dépôt d’un mémorandum au gouverneur de la province, ce mercredi 22 aout 2018.
Ces acteurs, ayant constaté l’exploitation par les multinationaux dans les aires protégées, rassurent avoir saisi leurs ambassades contre toutes les conséquences néfastes qui en découlent.
« La société civile environnementale a saisi les ambassades du Canada, des Etas Unies et de la France. Nous avons pris le devant car ayant constaté une exploration non durable avec tout le danger comme la perte de la biodiversité, la déforestation de la réserve naturelle d’Itombwe, la disparition des espèces rares et aussi la santé des habitants qui seront exposés à des matières toxiques utilisées par les multi nationaux », a-t-il ajouté.
Alors que « la RDC s’est engagée à des conventions au niveau international et régional dont la COPE 21 pour la protection des aires protégées entant que telles », poursuit Aruna, les environnementalistes se disent déterminés à aller jusqu’au bout.
« Nous allons continuer à nous battre avec le soubassement juridique. Nous ne pouvons arrêter la lutte que si la RDC décide d’abolir la loi protégeant la biodiversité dans les aires protégées. Notre lutte concerne aussi le parc national de Virunga au Nord Kivu et Salonga en équateur », a-t-il promis.
Sur leurs calicots, on pouvait lire « non à l’exploitation à caractère industriel des minerais dans les aires protégées en RDC ».
Pascal Kamanzi