Edito: L’ opposition partagée entre élections et boycott

La dernière invalidation des candidatures des opposants Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito par la Cour Constitutionnelle, donne des insomnies à l’opposition.

Ajouter à cela Moïse Katumbi, lui aussi empêché de se présenter à la présidentielle de décembre 2018.

Certes, l’opposition doit rester soudée, autour d’une action commune. Encore faudra-t-il la définir. Sur le principe tout le monde est d’accord.

Mais l’opposition reste aussi partagée entre sa participation ou non aux prochains scrutins.

La récente réunion des opposants tenue au siège de l’Udps à Kinshasa, démontre clairement entre les lignes que l’opposition ne boycotterait pas les élections prévues le 23 décembre en République Démocratique du Congo.

Mais elle exige des préalables pour la tenue de ces élections générales.

Ces scrutins doivent se faire, selon l’opposition, “sans la machine à voter, sans les milliers d’électeurs sans empreintes digitales inscrits sur les listes électorales”.

Pour y parvenir, l’opposition privilégie les pressions au lieu de boycott. Tel est le souhait de Félix Tshisekedi.

L’opposant qui, comme pour rassurer ses camarades écartés de la course, promet : « S’il y a une alternance, il faudra construire une union nationale ».

« À quoi ça sert si c’est pour aller vers une défaite programmée », rétorque Moïse Katumbi pour qui il faut d’abord « se mettre d’accord sur les conditions d’une vraie élection démocratique » et « se battre pour les obtenir ».

Même son de cloche chez Jean-Pierre Bemba. Les propos du parti du chairman sur un éventuel boycott, prend de plus en plus corps.

C’est d’ailleurs tout l’objet de discussion à Bruxelles du trio Bemba-Katumbi-Muzito.

Ils attendent être rejoints dans leur position par les autres têtes d’affiches de l’opposition restées au pays.

De son côté, Vital Kamerhe discret depuis qu’il a pressenti que lui, pourrait se présenter comme le candidat commun de l’opposition, ne participe plus aux réunions de ses pairs. Son parti parle de malentendu.

Stratégies, diversion ou agenda politique caché?

Seul l’avenir nous le dira si réellement ces opposants émettent tous sur la même longueur d’ondes ou vont rester indéfiniment partagés entre élections et boycott.

Eugide Abalawi Ndabelnze

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