Une frange des médias Sud-africain s’est emballée dimanche 19 août, en annonçant la désignation de l’ancien président Thabo Mbeki comme envoyé spécial de l’Afrique du Sud en RDC.
Annonce vite démentie par les autorités congolaises après une légère cacophonie.
Comme pour enfoncer le clou, Kinshasa indique sur un ton sec qu’aucun envoyé spécial d’où qu’il vienne ne sera plus le bienvenu sur le sol congolais.
Et pour cause ? Les envoyés spéciaux se comportent comme des proconsuls, violant toutes les règles de la diplomatie traditionnelle, soutient Kinshasa.
À l’en croire, ces envoyés spéciaux venaient chacun avec son agenda caché.
Américain, Britannique, Français, Union européenne, Union africaine… Chacun avec un langage différent auprès des acteurs politiques congolais dans le but de mettre du feu aux poudres.
Mais que cache cette nomination? Y aurait-il une crise en perspective en Rdc? Fort possible, scrutent les observateurs avertis de la scène politique congolaise.
Le processus électoral en cours est morne estiment les anti machine à voter.
La non décrispation politique, la non requalification du fichier électoral, la non libération des prisonniers politiques, le non retour des exilés politiques, sont autant d’écueils repris à longueur des journées comme une litanie.
En un mot comme en mille, le blocage est au bout du tunnel.
C’est en perspective de cette crise que Prétoria veut anticiper en nommant Thabo Mbeki, considéré comme l’un des parrains de l’accord politique de Sun City qui avait mis fin à la guerre en RDC en 2003.
Il était alors le président en fonction de l’Afrique du Sud et hôte de ces négociations inter-congolaises.
Malgré cela, Kinshasa ne veut pas entendre Prétoria de cette oreille. D’où l’humiliation publique de son émissaire.
La RDC ne traitera désormais qu’avec des ambassadeurs, conformément aux dispositions de la Convention de Vienne, dixit Kinshasa. Souveraineté oblige !
Eugide Abalawi Ndabelnze