A 16 heures locale de Bukavu, le président Joseph Kabila, sera devant le Parlement pour prononcer son discours sur l’état de la nation. Les habitants de Bukavu ne partagent pas les mêmes avis quant à la crédibilité du processus électoral en cours en République démocratique du Congo.
Pour les uns, le Président n’annoncera rien de nouveau sur l’avancement du processus électoral.
« Je n’attend rien de lui. Le processus électoral est biaisé et ce n’est pas vraiment de cette manière qu’il devrait se comporter en cette période électorale. Au lieu d’y mettre toute son attention pour pousser tous les acteurs à adhérer aux élections, il préfère garder son silence en tant que Président de la République », s’est indigné un jeune étudiant en sciences politiques dans une université de Bukavu.
Pour d’autres, Joseph Kabila n’incarne plus la légitimité pour son pays.
« le Président Kabila n’est plus légitime. Quoi qu’il dise, ça ne sera pas un cadeau au peuple congolais meurtris sous son règne. Des violations des droits de l’homme au quotidien mais il ne s’y intéresse pas du tout. Il faut seulement qu’il soit clair : dire qu’il ne se représentera pas comme on le chante dans son parage et ça nous suffira », s’exprime un autre.
Par contre, « c’est grâce à ses efforts que le processus avance normalement », soutient un habitant pour qui « sans l’implication du président Kabila, la Commission électorale nationale indépendante n’appellerait pas les candidats à apprêter leurs dossiers ».
« …Et si nous avons déjà déposé nos candidatures à la Ceni, c’est puisqu’il s’implique afin que le gouvernement donne tous les moyens nécessaires à la Ceni. Imaginez-vous, sans l’aval du Président, le calendrier électoral serait-il respecté jusqu’aux étapes où nous en sommes ? Nous attendons de son discours un appui au processus électoral qui nous amène aux élections d’ici le 23 décembre », a confié un jeune candidat à la législative nationale.
Le Président de la république démocratique du Congo s’adresse devant les deux chambres du Parlement à 15 heures de Kinshasa, ce jeudi 19 juillet.
Jean-Marie M