Crise à l’ISP Bukavu : Les étudiants protestent contre le mauvais traitement de leurs camarades

La tension est au zénith le matin de ce jeudi 9 novembre 2017 à l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Bukavu. Les étudiants manifestent contre l’exclusion de leurs camarades pour avoir dénoncé la majoration des frais académiques par le comité de gestion de ladite institution.

« Nous manifestons pour exiger que la transparence soit faite dans la gestion de l’ISP, parce qu’il y a du n’importe quoi actuellement. Tous ceux qui avaient dénoncé la majoration des frais illégaux par le comité de gestion ont été exclus, d’autres n’ont pas défendu leurs travaux. C’est inacceptable (…) », explique Fiston Rubango, Porte-parole des étudiants de l’ISP.

Les étudiants estiment que leurs camarades doivent jouir de leurs droits à l’instar de tous les autres étudiants.

« Nous exigeons le retour du camarade Safari Byamungu, CP de la L2 Biologie, qui a été exclu pour avoir dénoncé la vengeance dont étaient victimes ces camarades qui l’ont élu. Nous exigeons également que ses camarades de L2 Biologie puissent remettre leurs mémoires et les défendre », poursuit-il.

Certains  disent vivre sous menaces des autorités académiques qui, désormais, ont décidé de compliquer la vie aux étudiants.

«Nous sommes en train de recevoir des messages de la part du Secrétaire général académique qui décide de tout faire pour que je regrette dans ma vie. Je lui ai dit qu’il est libre de tout faire. Nous exigeons qu’on puisse cesser de nous terroriser,  de nous frustraire, qu’on puisse cesser des poursuites contre les étudiants qui ont soutenu leurs pairs qui manifestaient pour réclamer leurs droits (…) », dénonce le Porte-parole.

Les étudiants de l’ISP demandent que les policiers cantonnés dans les enceintes de cette institution  soient retirés, estimant que l’ISP « n’est pas un camp militaire ni un camp policier » mais plutôt, une institution d’enseignement supérieur.

Déjà à 8heures ce matin, toutes les entrées était bloquées ; ni les étudiants externes ni les enseignants ne pouvaient accéder à l’intérieur de la cours. Les activités y sont paralysées en ce jour.

Jean-Marie Mulume

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