Ce n’est pas un jugement sur le fond qui va être prononcé ce vendredi 08 juin 2018, après midi à la Haye, mais sur la qualité du jugement de première instance.
L’ex chef de la rébellion du Mlc et ancien vice-président congolais était reconnu coupable de crime de guerre et crimes contre l’humanité et condamné à 18 ans de prison.
En juin 2016, des juges de la Cour Pénale Internationale avaient estimés que sans être sur le terrain, Jean-Pierre avait « dirigé une ample attaque contre la population civile ».
L’existence de ce lien hiérarchique c’est ce que conteste encore aujourd’hui la défense. Ça reste son principal point d’appel.
Autres questions à laquelle ce jugement devra répondre la peine est-elle adaptée ? 18 ans de prison, c’est la plus lourde condamnation jusqu’ici prononcée à la Cpi.
Mais pour le bureau du procureur c’est insuffisant. Si Jean-Pierre Bemba était condamné pour plusieurs crimes, viols, meurtres comme crimes de guerre et crimes contre l’humanité notamment, les juges de première instance avaient décidé de ne garder que la plus importante de condamnation à savoir 18 ans de prison.
L’opposant congolais est poursuivi pour des crimes commis entre 2002 et 2003 en Centrafrique et notamment pour une campagne de viol conduite par ses hommes.
L’ancien vice-président congolais affirme avoir mis ses troupes au service du président Patassé, le chef de l’Etat centrafricain aujourd’hui décédé. Il en aurait seul assumé la responsabilité, clame-t-il. Va-t-il être libéré aujourd’hui ? Wait and see !
Eugide Abalawi Ndabelnze