Sud-Kivu : « Avec ou sans élections, Kabila doit partir »

Les militants des mouvements citoyens en collaboration avec la Société civile et les partis politiques ont répondu présent à la marche pacifique organisée ce 31 juillet 2017.

Les manifestants ne jurent que par les élections. Sur leurs calicots et affiches était écrit : « Avec ou sans Kabila nous organiserons des élections en décembre 2017 (…) le taux de dollars doit baisser (…) toujours du côté et avec le peuple congolais (…), tout le monde veut montrer son ras le bol.

Au milieu de la foule et bien visible à distance, la coordination provincial de la société civile du Sud Kivu et d`autres forces vives qui ont répondu au rendez-vous, encadrés par une foule immense  qui n`attend que le mot d`ordre de leur président.

Quand la police s`invite aux festivités

Vers l`autre cote de l`avenue Kibombo, à 25 mètres net et à vue panoramique des manifestants, se tiennent debout,  gilets pare-balles et armes à la main des éléments de la police nationale congolaise sur une jeep Toyota de couleur blanche.

La foule se surchauffe lorsque tout-à-coup la police, qui vient vite d`être renforcée par d`autres éléments, entame une marche décisive vers eux.

« Nous devons résister, pas question de reculer, s`ils viennent nous interdire de manifester, pas question », scande un des manifestants qui se range  déjà mains vides face à la police nationale qui continue à avancer décidément vers eux. Tout à coup, il ya une grenade lacrymogène qui est lancée et quelques coups de balles crépitent. Les manifestants  restent sur place.  Les crépitements se font encore ressentir et la police est face à face avec les marcheurs qui du reste reculent lentement.

Les crépitements continuent et la police gagne du terrain.  Tout à coup, un passant caché dans le un bâtiment à vue directe des événements scande : « Regarde….. La police arrête celui-là….on l`embarque sur la jeep blanche… »

Un silence étrange règne sur ce tronçon de l`Avenue Kibombo et tout à coup les manifestants ne sont plus pratiquement visibles.

La police locale, dont le véhicule était garé à 25 mètres, stoppe nette devant le bureau de coordination de la société civile, qui du reste est dégarni des manifestants.

Il est déjà 11H 22 quand la route est rouverte aux passants. Les motards et badauds deviennent encore visibles sur les lieux.

La manifestation qui a débuté à la Place de l`indépendance se termine sans atteindre son point de chute qui est le bureau de la commission nationale électorale indépendante, situé à un jet de pierre derrière  le bureau de coordination de la société civile qui, du reste, est dégagé des manifestants et devant lequel les éléments de la police restent visibles.

Kongo Mulenda

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