Bukavu : Immondices à Nyawera, l’entreprise Agruni dans le collimateur de la Société civile du Sud-Kivu

Soutenant la lutte contre le stockage des immondices au marché de Nyawera, la société civile du Sud-Kivu déplore la mauvaise gestion dans l’évacuation des déchets en surstock dans les rayons dudit marché. Elle somme la société Agruni qui se charge, sur base d’un contrat, de l’évacuation de ces ordures à s’assumer, faute de quoi d’autres entreprises, capables de rendre ce service à la population, pourraient en profiter.

« Nous venons de constater qu’il y a un tant d’immondice inacceptable déposé ici [au marché de Nyawera, Ndlr] pour lequel d’ailleurs les marchands payent leurs contributions au près de la société Agruni mais ça bloque même le passage pour les véhicules et les piétons ; ce qui est inacceptable », a déploré le président de la société civile lors d’une descente dans ce marché public au centre-ville de Bukavu.

Il invite la société Agruni à s’assumer ou à céder le marché à d’autres organisations capables d’évacuer, dans le temps, les déchets en surstock à Nyawera.

« Je crois que Agruni doit s’assumer et si elle trouve qu’elle ne peut plus continuer à travailler dans la ville, qu’elle cesse. D’autres structures qui sont à pied d’œuvre peuvent le faire à sa place. On ne peut pas accepter qu’une société récupère l’argent des pauvres contribuables et qu’elle ne fasse pas le travail pour lequel cet argent a été collecté », déplore Bashombe, promettant le soutien de la société civile aux revendications des marchands.

« …c’est un cri d’alarme et la société civile va s’associer aux revendications que les marchands sont en train d’avancer », a-t-il dit.

Selon  le président du comité syndical dudit marché, cette question est à la base d’une cacophonie entre le comité gestionnaire et la société qui se dit liée à la mairie via un contrat et non au marché de Nyawera.

« Nous vaquons à nos activités comme d’habitude mais, voyez-vous comment les immondices bloquent même le passage. Et quand nous rappelons la société Agruni à l’ordre, elle dit qu’elle a un contrat avec la mairie, à la mairie, on ne nous répond jamais quant à ce », regrette Fabien Binja qui rassure avoir déjà enregistré, en conséquence, des cas de maladies parmi les vendeurs.

« Nous sommes aujourd’hui exposés, quelques restaurants aux alentours ont fermé leurs portes, des marchands tombent malades de temps en temps et nous alertons l’autorité urbaine sans succès », ajoute-il.

Le président syndical annonce l’initiative d’un ensemble d’actions jusqu’à remettre les marchands dans leur droit face à cette mauvaise gestion des immondices.

« Avec l’appui de la société civile, nous pensons qu’il faut de nouveau entreprendre des actions avec les marchands pour en finir avec cette question », conclut-il.

Ishara Masirika

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