Depuis les révélations sur l’identité de Moise Katumbi, la question de double nationalité sème des embuches à sa candidature à la magistrature suprême. Dans une interview accordée au Journal Jambordc.info, le vice-président du G7 en province du Sud-Kivu parle d’un montage de la majorité présidentielle (MP) craignant la capacité de mobilisation du candidat du G7.
« Vous savez ce qu’est Moise Katumbi et sa capacité de mobilisation (…) La force de sa base à l’intérieur comme à l’extérieur du pays a créé une phobie pour la majorité présidentielle. Cette question de double nationalité n’est qu’un montage puisqu’il pèse lourd sur la MP (…) », déclare Christopher Safari.
Pour le G7, le procès en justice contre l’ancien gouverneur du Katanga ne l’empêchera guère de retourner au pays puisque, explique-t-il, il n’est qu’un exilé politique et l’accord de la Saint Sylvestre a réglé ce problème.
« La MP a monté des procès bidons contre Katumbi mais la question de son retour a déjà été réglée par l’accord de la Saint Sylvestre et il y a même des enquêtes qui a été menée à ce sujet avec la contribution de la CENCO. Katumbi est un exilé politique poursuivi par le pouvoir congolais sans qu’il ait constitué une très grande menace. Les dirigeants actuels savent que sa présence ne leur permettrait pas de rester longtemps au pouvoir », ajoute-t-il.
Ce cadre du G7 et président de l’ARC en province rassure du retour de Moise Katumbi dans les prochains jours pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018.
« Il va rentrer en homme libre au pays et par rapport au calendrier électoral, il va postuler. Le Conseil de droits de l’homme de l’ONU a fait cette recommandation au gouvernement congolais de laisser Katumbi rentrer. Voilà pourquoi nous croyons que d’ici là, il va rentrer et c’est lui notre candidat », martèle-t-il.
Les regroupements politiques de l’opposition G7 et l’AR ont créé, en mars courant, une plate-forme électorale dénommée « Ensemble » pour soutenir l’élection de Moise Katumbi à la magistrature suprême du pays aux échéances électorales prochaines en RDCongo.
Evariste Murhula